La Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, est l'occasion de faire le point sur la PrEP, un moyen de prévention très efficace contre le VIH, mais encore trop peu utilisé en France.
«L'épidémie de VIH/sida n'est toujours pas contrôlée en France. S'il y a eu une diminution des cas ces dernières années, nous constatons aujourd'hui un rebond. Il y a toujours des patients hospitalisés pour un sida et des décès. Un trop grand nombre de nouveaux cas d'infections par le VIH sont rapportés en France chaque année», déplore le Pr Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Saint-Louis et à l'hôpital Lariboisière, dans le Xe arrondissement de Paris.
Oui, nous sommes bien en novembre 2024 et ce n'est pas parce qu'on en parle moins et qu'il n'y a plus de campagnes de prévention nationales grand public, que le VIH ne circule plus. En 2023, en France, 5.500 nouveaux cas d'infection par le VIH ont été rapportés, d'après les données de Santé publique France. Parmi ces cas et loin des clichés stigmatisants faisant de l'infection au VIH une problématique réservée aux hommes gays, bi et pan, on retrouve un grand nombre de femmes et d'hommes hétérosexuels.