Derrière des cas médiatisés qui peuvent susciter le rire ou la moquerie, le phénomène des brouteurs, ces escrocs de l'amour en ligne, est pourtant à prendre très au sérieux. Leur emprise sur les victimes et les conséquences psychologiques n'ont rien de virtuel.
Du «Bonjour belle dame, comment allez-vous bien j'espère» (sic) au «Mon amour, je viens d'avoir un accident, c'est terrible, j'aimerais tant te revoir avant de mourir afin que tu puisses recevoir mon héritage», qui n'a jamais eu affaire à une tentative d'arnaque sentimentale sur les réseaux sociaux ou sur les sites de rencontre?
La plupart du temps, on lit le message en diagonale, on signale, on bloque, on supprime. Mais parfois, on répond et c'est le début d'un engrenage qui mène à une emprise psychologique et à une escroquerie financière dont la victime sort rarement indemne. C'est sciemment que j'écris «on», car cela peut, dans un moment d'égarement, de solitude ou de détresse, arriver à tout le monde. Oui, on vous voit, celles et ceux qui vous êtes moqué d'Anne, cette Française de 53 ans, victime d'un faux Brad Pitt et dont l'histoire est devenue virale au début de l'année 2025.
D'où viennent ces messages? Quelles sont les méthodes de ceux qui les envoient? Que cherchent-ils? Comment s'en protéger? Quels sont les recours pour les victimes? Zoom sur des pratiques d'«arnacœurs» redoutables.
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