Si les unions où l'un·e des partenaires a dix, quinze ou vingt ans de plus restent minoritaires, elles posent des questions essentielles sur le pouvoir, les représentations sociales, le sexisme et la longévité du lien amoureux. Témoignages et analyse.
L'amour n'a pas d'âge, dit-on. Pour autant, lorsqu'une dizaine d'années ou plus sépare deux conjoints, il n'est pas rare qu'ils affrontent non seulement des critiques, motivées par des jugements moraux, mais aussi des difficultés liées à l'écart d'âge en lui-même.
Il faut dire que le grand écart d'âge n'est pas quelque chose de fréquent. En effet, globalement, les écarts d'âge se jouent sur quelques années. Selon les derniers chiffres officiels sur le sujet, publiés en 2016 par l'Insee, dans 30% des couples, l'homme a deux, trois ou quatre ans de plus que la femme et dans 9% des couples, c'est elle qui a deux à quatre ans de plus. Dans 19% des couples, l'homme a cinq à neuf ans de plus que sa conjointe; la situation inverse ne concernant que 4% des couples.
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