Il n'y a pas de bonne fréquence pour faire l'amour au sein d'un couple, au contraire
C'est même un indicateur obsolète et potentiellement dangereux dont on ferait mieux de se détacher.
Les Français et Françaises font moins l'amour, mais pour autant, ils et elles sont davantage satisfait·es de leur vie sexuelle qui, par ailleurs, dure plus longtemps que précédemment. C'est un des points que met en avant l'enquête «Contexte des sexualités en France 2023», menée par l'ANRS-Maladies infectieuses émergentes et l'Inserm, publiée le 13 novembre 2024. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce que cela signifie qu'il existe sans doute moins de pression au chiffre –j'ai presque envie de dire au rendement.
Pour autant, il reste socialement une vraie crispation autour de la fréquence des relations sexuelles, notamment au sein de couple. «C'est vraiment un sujet qui rend les gens fous, que ce soit les couples eux-mêmes ou les gens qui les conseillent, parce qu'il pose implicitement la question de l'harmonie du couple», indique le Dr Patrick Papazian, médecin sexologue à Paris. De fait, une fréquence plus importante est souvent associée à un couple en bonne santé. Et réciproquement, un couple qui fait peu l'amour serait un couple qui va mal.