Cinquante ans après la loi Veil sur l'IVG, l'avortement est-il «toujours un drame»?
Cinq décennies après la fameuse loi du 17 janvier 1975, relative à l'interruption volontaire de grossesse, il faut enfin cesser d'entretenir l'idée que l'avortement est, par essence, traumatique.
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8 min ⋅ 16/01/2025
«C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C'est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s'il admet la possibilité d'une interruption de grossesse, c'est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme.» Le 26 novembre 1974, devant l'Assemblée nationale, Simone Veil prononce son fameux discours qui défend le projet de loi relatif à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Alors ministre de la Santé, Simone Veil pose clairement que cet acte médical doit rester une «exception», un «ultime recours» et que les «risques physiques et psychiques ne sont jamais nuls». Le texte n'autorisait d'ailleurs l'IVG que pour les femmes «en situation de détresse». Après des débats houleux et le vote par les deux chambres du Parlement, cette loi Veil dépénalisant et encadrant l'avortement sera adoptée le 20 décembre 1974, puis promulguée le 17 janvier 1975.
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