Intimité·s

La newsletter sexo de Slate, par Laure Dasinieres

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Par Slate France
24 mai · 4 mn à lire
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Rassurez-vous, se masturber quand on est en couple n'est pas synonyme d'insatisfaction

Souvent assimilé à une sexualité de substitution, ce plaisir solitaire touche un point sensible, qui ne l'est pas tant.

«Honnêtement, ça me gêne de savoir que mon mec se masturbe en solo. J'ai l'impression que ça remet en cause notre vie sexuelle partagée, qu'il n'en est pas satisfait malgré ce qu'il veut bien me dire», témoigne Marine, 32 ans. «Je me sens en rivalité avec les sextoys de ma compagne. Ils me renvoient à la possibilité que je ne lui suffise pas, que je ne la satisfasse pas», raconte de son côté Erwan, 40 ans. Charlène, 45 ans, confie quant à elle: «Bien sûr, ça m'arrive de me masturber, mais je le fais un peu honteusement, avec un peu de culpabilité, comme “dans le dos” de ma partenaire et ce, alors même que notre vie sexuelle est absolument satisfaisante.»

Aujourd'hui, si la masturbation n'est plus condamnée, psychiatrisée ou stigmatisée comme elle a pu l'être durant les siècles derniers (je vous conseille à ce sujet la lecture d'Éloge de la masturbation de Philippe Brenot), elle reste néanmoins souvent assimilée à une sexualité de substitution. Elle comblerait un manque, pallierait une insatisfaction. Et même, selon un sondage Ipsos pour Durex publié en février 2024, se masturber revient à tromper son/sa partenaire pour 6% des Français!

Qu'en est-il vraiment? Faut-il prendre pour soi le fait que son ou sa partenaire se masturbe? Afin de mettre les choses à plat, j'ai proposé à Noémie Gmür, sexothérapeute et thérapeute de couple, d'échanger sur la question. De quoi faire la peau à quelques idées reçues et lever un éventuel sentiment de culpabilité.

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