«Sport en chambre»: le sexe n'est pas une activité physique comme une autre
Même si ça y ressemble, les différences sont notables.
Le sexe sera t-il un jour une discipline olympique? La question peut surprendre, mais saviez-vous qu'une Fédération suédoise du sexe a été créée en 2016? Considérant le sexe comme un sport, celle-ci a même déposé en 2023 une demande d'adhésion pour être reconnue par la Confédération suédoise des sports (RF) et ainsi faire du sexe un sport national. Si la demande a été rejetée, cela ne l'a pas empêchée d'organiser un «championnat mondial du sexe» en 2024.
L'info peut prêter à sourire (et ce championnat n'a rien d'officiel), mais elle interroge néanmoins. Le sexe peut-il être considéré comme un sport ou à tout le moins une activité physique comme une autre? Si la question vous semble absurde, pensez aux injonctions sociales à la performance, à l'efficacité, à la régularité et aux figures imposées décrites dans les manuels. Pensez aussi à tous ces articles de presse qui font le décompte des calories brûlées et des muscles sollicités durant un rapport sexuel.
Parce que cette vision compétitive et utilitaire du sexe, déconnectée de celle du plaisir mutuel et consenti me dérange, j'ai discuté avec le Dr Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue, à propos des liens entre sexe, sport et activité physique.