Peut-on avoir une vie sexuelle libre et épanouie sans utiliser de sextoys?

«T'as un vagin et t'as pas de sextoy, non mais allô, quoi?» Si Nabilla était aujourd'hui influenceuse sur Instagram, c'est un discours qu'elle pourrait tenir. En effet, au fil des vingt-cinq dernières années et grâce notamment au marketing offensif sur les réseaux sociaux durant la dernière décennie, les sextoys sont largement sortis de la confidentialité des sex-shops glauques.

Pour preuve, le marché mondial des accessoires sexuels est en plein essor. D'après une étude du cabinet de conseil PwC, il était estimé à environ 19 milliards de dollars en 2021 –avec les États-Unis en premier marché planétaire (4,4 milliards de dollars cette année-là)– et devrait approcher les 27 milliards de dollars en 2026. En France, d'après une étude de l'Ifop publiée en février 2021, plus de la moitié des Français avaient déjà utilisé un jouet sexuel en 2020, dont plus de 30% lors de l'année écoulée.

Délaissant les formes phalliques et adoptant des designs esthétiques, affichant des couleurs pop et déclinés pour différents usages, dont la seule stimulation clitoridienne, les sextoys sont devenus des must have féministes, des symboles d'empouvoirement et sont désormais pensés comme des outils d'épanouissement sexuel (et d'épanouissement tout court).

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